Le sémaphore du bec de l’Aigle

Au sommet du cap Canaille

Une histoire mouvementée

Ce poste de surveillance a occupé quatre emplacements ! Une vigie est d’abord installée à l’époque romaine sur les hauteurs du bec de l’Aigle, au lieu-dit du Sec. Puis on la transfère à la chapelle Sainte-Croix, aujourd’hui en ruine. Mais de là on ne peut surveiller l’entrée de l’anse de Figuerolles, propice aux débarquements clandestins (ennemis, contrebandiers, pirates…). On la déplace donc en 1543 à l’endroit où s’élève aujourd’hui la chapelle Notre-Dame de la Garde.

Deux siècles plus tard, en 1794, on choisit finalement le site de la Grande Tête, son emplacement actuel, où elle bénéficie d’une vision beaucoup plus large et dominante sur le littoral. Ainsi le sémaphore porte-t-il le nom de son premier emplacement, situé à plus de 3 km de sa position actuelle.

La technologie du sémaphore

Au début du XIX^e siècle, la vigie est transformée en sémaphore, ce qui lui permet de communiquer sur des plus longues distances avec les navires et les autres sémaphores. Il est alors équipé du système « Dupillon » qui comprend un mât d’une douzaine de mètres, auquel sont attachés quatre bras articulés. L’orientation des bras articulés permettaient de créer 1 849 positions auxquels correspondaient autant de messages et signaux !

Le seul sémaphore en activité sur le Parc National

Au début du XIX^e siècle, alors que les relations entre la France et l’Angleterre s’apaisent, le sémaphore est délaissé. Il sera reconstruit dans les années 1860. Aujourd’hui, c’est le seul sémaphore en activité sur le territoire du Parc national. Le personnel de la Marine Nationale y assure une veille du littoral et du trafic maritime 24 heures sur 24.