La Fondation Camargo

Une résidence d’artistes à Cassis

La villa d’un artiste et philanthrope

Jerome Hill avait plus d’une corde à son arc : cet artiste américain était réalisateur, producteur, scénariste, photographe et acteur. Il acquiert en 1939 une villa de peintre, ainsi que l’ancien cabanon des Aubagnais construit par l’armée de Napoléon Bonaparte. Il y conçoit un espace dédié à la création et à l’expérimentation en aménageant un théâtre de plein air, des terrasses et des jardins méditerranéens, dans lesquels il invite des artistes.

En 1967, il crée la Fondation Camargo. Partageant sa vie entre Cassis et New York, Jerome Hill a su créer un véritable dialogue artistique et culturel entre la France et les États-Unis, que la Fondation continue de développer à travers son statut de résidence internationale et interdisciplinaire. Il meurt en 1972 et la villa est labellisée maison des Illustres en 2018.

Émergence des idées et effervescence culturelle

Donner de l’espace et du temps aux résidents sur une période allant d’un à trois mois : telle est la mission de la Fondation Camargo. « L’objectif est de permettre aux résidents de se concentrer, penser, se nourrir d’échanges avec leurs paires et évoluer dans leurs recherches, explique Julie Chénot, responsable des programmations de Camargo. Pour cela, nous mettons à leur disposition une dizaine d’appartements, une salle de musique-conférence, un studio d’art visuel, une maison pour compositeur, un théâtre grec en plein air, ainsi que ses magnifiques jardins, lieux propices à la méditation et à la créativité ». Ce lieu de résidence a accueilli plus de 1 000 artistes et chercheurs depuis sa création.

Le Parc national : un atout pour la Fondation

Pour les résidents de Camargo, le Parc national représente un sujet de recherche inépuisable sur le lien prédominant entre l’homme, la culture et la nature. « Notre souhait est de travailler ensemble, avec le Parc national, sur des projets artistiques portant sur ce thème inhérent à ce territoire grandiose » ajoute Julie Chénot.

La proximité immédiate du Parc national des Calanques constitue donc un atout considérable pour favoriser l’inspiration des artistes et des chercheurs, dont certains en ont fait un terrain de recherche artistique. C’est le cas de l’artiste égyptien Alaa Abdelhamid, qui a effectué un travail de recherche autour de la pierre de Cassis, de la chorégraphe Erin Ellen Kelly, qui a réalisé des œuvres chorégraphiques en s’inspirant des paysages calcaires des Calanques, ou  encore de Nicolas Floc’h, qui a magnifié par la photographie les paysages sous-marins du Parc national…