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Goéland leucophée

Le gabian des Marseillais

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Yellow-legged gull © J.P. Durand - Parc national des Calanques
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Yellow-legged gull © J.P. Durand - Parc national des Calanques
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Yellow-legged gull © P. D'Onofrio - Parc national des Calanques

Bien connu des Provençaux, cet oiseau marin côtier est reconnaissable à son manteau gris bleuté, à ses ailes aux extrémités noires et à son corps d’un blanc pur. Il se distingue de son cousin atlantique, le Goéland argenté, par ses pattes et son bec jaune marqué d’un point rouge. Il pèse près d’un kilo et peut mesurer plus d’1 mètre 50 d’envergure.

Il est omniprésent sur les îles de Marseille où sa population est passée d’une centaine de couples au début du XXe siècle pour soudainement augmenter dans les années 1960 et atteindre plus de 23 000 couples en 2008 : c’est aujourd’hui la plus grande colonie de reproduction de France.

Les couples construisent un nid sur le sol au printemps et pondent deux à trois œufs tachetés : ils sont capables de faire des pontes de remplacement si les œufs sont détruits… À la naissance, les poussins sont mouchetés et ils resteront bruns durant quatre années. Leurs parents les défendent avec vigueur contre les intrus, n’hésitant pas à chasser les promeneurs trop téméraires… Nous vous conseillons à ce titre de ne pas trop vous approcher, au mois de mai, des blockhaus de la batterie du Cap Cavau, où ils ont élu domicile !

Les adultes se nourrissent de poissons et d’organismes marins, mais leur régime alimentaire étant très diversifié et opportuniste, ils trouvent depuis plusieurs décennies des ressources alimentaires abondantes et disponibles toute l’année dans les décharges d’ordures ménagères qui sont à l’origine de l’expansion de leur population, ce qui a de graves conséquences sur les écosystèmes insulaires et provoque de profonds déséquilibres au niveau de la flore et de la faune des îles. Aujourd’hui que les principales décharges à ciel ouvert sont fermées, la population de gabians tend à chuter.

En France, l’espèce est essentiellement présente sur la côte méditerranéenne, en Camargue et sur les îles de Marseille. Sur ces dernières, sa prolifération est associée à celle du rat noir et du lapin de garenne. Les fientes de l’oiseau favorisent en effet le développement de certaines plantes qui sont consommées par ces rongeurs.

Nom scientifique : Larus michahellis

Période de reproduction : de mars à juillet

Le saviez-vous ?

Le gabian est souvent confondu avec la mouette. Il s’agit en fait de deux espèces différentes. La mouette est plus petite et plus fine. Elle porte deux taches grises derrière l’œil et ne fréquente les Calanques qu’en hiver.

Enjeu de conservation

Faible

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