Du sable et des cabanons
Une calanque de sable
Le paysage offert par la calanque de Marseilleveyre est unique en raison de la présence de sable. En observant les petites falaises qui se trouvent sur la plage, on distingue aisément une alternance de couches : les unes formées d’un mélange de cailloux anguleux et souvent aplatis pris dans une matrice sableuse, les autres uniquement composées de sable.
Le sable de Marseilleveyre est dit « éolien » : ce sont de violents vents du sud qui l’ont arraché au littoral voisin pour le déposer ici. Les cailloux pris dans le sable sont pour leur part dits « cryoclastiques » : ils sont nés de la fissuration de la roche sous l’effet du froid. Ils sont les témoins du climat extrême qui sévissait ici il y a plus de 20 mille ans.
Une calanque ouvrière…
Le sable de Marseilleveyre a été exploité au XIXe siècle. Le paysage qui se livre aujourd’hui à nos yeux porte les marques de l’exploitation industrielle du site. Les falaises qui se trouvent sur la plage sont en effet les vestiges d’une ancienne carrière. Les premiers cabanons de Marseilleveyre ont d’ailleurs été construits pour loger les ouvriers de la carrière. Et le sable de Marseilleveyre a été utilisé pour construire des chaussées à Marseille !
… et militaire
Comme en de nombreux autres points du littoral du Parc national des Calanques, on trouve ici les ruines de deux batteries militaires. Situées de part et d’autre de la calanque, elles gardaient l’accès au vallon qui ouvre un accès naturel vers l’intérieur des terres, et dont la calanque de Marseilleveyre est l’aboutissement en bord de mer. Elles constituaient deux maillons du Südwall, ou mur de la Méditerranée, construit par les Allemands en prévision du futur débarquement allié en Provence, qui eut lieu à partir du 15 août 1944.
Un bout du monde
De toutes les calanques habitées de Marseille, Marseilleveyre est la seule à ne pas être reliée par une route carrossable. Les ravitaillements se font ici par bateau ! Comme à Sormiou, Marseilleveyre n’est pas raccordée aux réseaux d’eau et d’électricité.
« Les « happy few » qui opteront pour le voyage à pied (ce qui n’est pas une mince entreprise) prendront après les Goudes les sentiers du bord de la mer. Ils sont scabreux ; l’intense lumière vous aveugle, le ressac qui brise et éclabousse sur les rochers à cinq, dix ou quarante mètres plus bas vous attire irrésistiblement par la monotone répétition de son bruit et de son éclatement d’écume ; le large est un gouffre horizontal qui donne le vertige comme les autres. »
Visite et réglementation
Avant toute sortie au Parc national des Calanques, préparez votre visite et consultez les bons gestes à adopter et les réglementations à respecter.
On peut découvrir la calanque et les collines alentour toute l’année, sauf en cas de fermeture des massifs pour cause de risque d’incendie. Vous pouvez emprunter :
- côté littoral, le GR 51-98 des balcons de la Méditerranée
- côté collines, le sentier qui, à travers le plan des Cailles et le Grand Malvallon, relie la calanque aux sommets du massif de Marseilleveyre
La plage de Marseilleveyre est surfréquentée en été : reportez-vous à notre page Plages et baignade pour davantage de renseignements.
Accès
Bus RTM n°19 – direction Madrague de Montredon jusqu’au terminus, puis 20 – direction Callelongue jusqu’au terminus, puis environ 45 minutes de marche.
En saison, les navettes maritimes de la RTM permettent également de se rendre du Vieux-Port aux Goudes via la Pointe Rouge. La calanque de Marseilleveyre est ensuite accessible depuis les Goudes à pied (une heure de marche) ou par le bus RTM n°20 via Callelongue.
La route du littoral sud de Marseille est souvent encombrée, voire très embouteillée aux heures de pointe et le week-end, notamment pendant la saison estivale, et parfois dès la Pointe Rouge. Il est donc fortement conseillé pour vos trajets de privilégier les heures creuses, et les transports en commun ou le vélo.
Localisation
Coordonnées GPS : 43.209842, 5.373185