Filets, lignes de pêche, hameçons, casiers... nombreux sont les engins de pêche égarés en mer, dérivant au gré des courants et responsables d'une multitude d'impacts négatifs sur le milieu marin. Outre la pollution visuelle qu'ils engendrent, les engins de pêche continuent de piéger la faune marine et, lorsqu'ils se prennent dans les fonds marins, arrachent avec une efficacité redoutable les espèces qui y sont fixées. La menace est aveugle, elle touche tous les habitats et perturbe à la longue leur fonctionnement tout entier.
De cet amer constat est né en 2015 le programme GHOSTMED, imaginé par l’Institut Méditerranéen d'Océanologie (MIO) pour informer et agir sur cette problématique. Fer de lance du programme : un outil en ligne à destination des pêcheurs, plongeurs, gestionnaires d'aires marines protégées et particuliers qui leur permet de signaler des engins de pêche perdus. En renseignant le type d'engin concerné, ses coordonnées GPS et la profondeur à laquelle il se trouve, chaque usager de la mer peut aider à évaluer la dangerosité des engins de pêche et à organiser leur récupération éventuelle.
En ce jeudi d'octobre, les plongeurs du MIO ont d'abord repéré le filet par 18 mètres de fond. Après qu'ils aient raccordé les extrémités du filet à des bouées en surface, le bateau de l'ULAM13 a pu remonter l'engin grâce à ses vire filets hydrauliques. Les plongeurs du Parc national ont assisté la remontée puis prospecté les fonds pour rechercher d'éventuels débris restés au fond. Le filet fantôme a ensuite été transbordé sur le bateau du Parc national des Calanques qui a assuré son évacuation.
Pour en savoir plus sur le programme GHOSTMED et participer au nettoyage de notre Méditerrannée, rendez-vous ici : https://urlz.fr/e3yV
