Partager

Le cadavre d’un loup retrouvé sur la route entre Cassis et Carnoux

750500loup.jpg
Le cadavre d un loup a été retrouvé vendredi 13 janvier, au petit matin, sur la route départementale D41E, entre Cassis et Carnoux-en-Provence. L'animal a vraisemblablement été victime d'une collision avec un véhicule.

C’est au petit matin, suite au signalement d’un particulier remonté à la police municipale de Cassis, que les inspecteurs du Parc national des Calanques sont alertés d’une possible collision avec un loup sur la route D14E entre Cassis et Carnoux. Le déplacement sur les lieux, en présence de la police municipale, de l’ONF et de l’OFB, permet rapidement de confirmer l’information et de mettre en sécurité la dépouille. L’individu serait un subadulte mâle, ce que l’autopsie réalisée par l’OFB dans les prochains jours devrait confirmer.

Les analyses génétiques qui seront conduites devraient également permettre de déterminer si l’individu appartenait à la meute constituée en cœur de Parc national depuis l’été 2022.

Prudence sur les routes

Le Parc national appelle au respect des limites de vitesse et à une vigilance accrue des automobilistes entre la tombée du jour et le lever du soleil pour protéger le loup et assurer la sécurité sur les routes. La route de la Gineste et la route des Crêtes (D559), la route entre Cassis et Carnoux (D41E) et les routes entre Cassis et Roquefort-la-Bédoule (D1 et D559A) sont particulièrement concernées car susceptibles d’être traversées par le loup et d’autres espèces sauvages (sangliers, chevreuils, rongeurs…).

La vigilance est d'autant plus importante que le loup est une espèce protégée. Sa récente arrivée dans le Parc national des Calanques est une très bonne nouvelle pour la biodiversité et un indicateur d'une bonne santé des écosystèmes.

« Au regard de la situation péri-urbaine du Parc national et la fragmentation des milieux naturels induite par les routes, la collision avec les automobilistes représente le principal risque de mortalité sur notre territoire pour une espèce très mobile comme le loup. En lien avec nos partenaires territoriaux, nous travaillons pour chercher des solutions afin de réduire le risque : signalétique routière renforcée, sensibilisation des automobilistes, éventuel renforcement des contrôles de vitesse sur certains tronçons… » Gaëlle Berthaud, directrice du Parc national des Calanques.

Routes et mortalité animale : de nombreuses espèces concernées

Si la collision sur les routes est un risque de mortalité important pour le loup, elle l’est aussi pour de nombreuses espèces vivant sur le territoire, bien que cela fasse moins la une des médias.

Le Parc national des Calanques a la particularité d’être traversé par des routes importantes et très fréquentées. Au total, 194 km de routes sillonnent le cœur de parc et son aire d’adhésion. C’est autant de dangers de collision et d’écrasement pour les oiseaux, les renards, les sangliers, les rongeurs, les reptiles, les amphibiens, etc.

A l’échelle européenne, on estime qu’environ 194 millions d’oiseaux et près de 30 millions de mammifères sont tués chaque année sur les voies de circulation. Une atteinte majeure à la biodiversité à laquelle des dispositifs comme la Trame Verte et Bleue tentent d’apporter des solutions.