Réunir les conditions favorables à l’installation des nids
Depuis sa création en 2012, le Parc national décide, en lien avec les représentants des grimpeurs, de la fermeture temporaire de certains secteurs et voies d’escalade dès lors que la nidification d’oiseaux protégés est identifiée.
Ces efforts de préservation ont été récompensés et ont notamment permis d’observer la nidification de Cormorans huppés de Desmaret sur le continent : une première pour cette espèce particulièrement sensible au dérangement. Le majestueux Hibou grand-duc et le Faucon pèlerin, l’animal le plus rapide du monde, bénéficient également de ces mesures de protection.
En douze ans d’existence, certains sites du Parc national sont désormais clairement identifiés comme des secteurs de nidification privilégiés. Suite à l’observation de nids, certains secteurs sont ainsi fermés à la pratique d’année en année et ce depuis de nombreuses années. Sur d’autres sites, la nidification est plus aléatoire : le dérangement pouvant jouer un rôle dissuasif lors des premières semaines de la période de reproduction pour l’installation des oiseaux.
Pour s’adapter au plus près à la phénologie des espèces, le Parc national fait donc évoluer sa réglementation en stabilisant la fermeture temporaire de six secteurs et voies d’escalade par des arrêtés pluriannuels. Cela concerne une centaine de voies sur les 5000 voies que compte le territoire. Les conditions de quiétude propices à l’installation des espèces et au succès de leur reproduction se retrouveront ainsi favorisées.
Des réouvertures anticipées possibles
Chaque année, sur l’ensemble des sites et voies concernés par cette réglementation, des passages réguliers seront assurés par les agents du Parc national. En cas d’absence de nidification, les interdictions temporaires seront levées et les grimpeurs pourront accéder aux voies le plus tôt possible.
Calendrier des secteurs et voies concernés
Les voies d'escalade passant à proximité de zones de nidification de couples de cormorans, de faucons pèlerin, de faucons crécerelles et de hiboux Grand-duc ne doivent pas être parcourues pour permettre aux oiseaux sensibles au dérangement d’assurer leur reproduction. Sont ainsi concernés :
La pratique de l'escalade sur la totalité de la paroi verticale à l'aplomb de ces sites de nidification est temporairement interdite. Une signalétique temporaire est apposée, en lien avec les propriétaires des terrains, pour signaler et préciser les interdictions au départ des voies concernées.
Le saviez-vous ?
- Le Cormoran huppé ne vit qu'en Méditerranée et les Calanques abritent la seule colonie du littoral continental français.
- Dans les Bouches-du-Rhône, le Faucon pèlerin, protégé au niveau européen, est partiellement sédentaire et ses effectifs sont confinés au littoral rocheux. Neufs couples de faucon pèlerin se reproduisent sur les îles de Marseille et cinq sur les falaises des Calanques où ils trouvent des cavités rocheuses à l’abri du dérangement.
- Quant au Grand-Duc d’Europe, des écoutes et observations participatives avec le public ont permis d’estimer aujourd’hui le nombre de couples reproducteurs sur l'ensemble du Parc national des Calanques entre 20 et 25. Ce constat confère au Parc national une responsabilité particulière dans le maintien en bon état de la population du plus grand rapace nocturne du monde.