Les Calanques : un espace majeur de fréquentation nautique
Espace de notoriété internationale, le Parc national des Calanques fait l’objet d’une fréquentation particulièrement intense et croissante liée à son insertion dans la deuxième métropole française (plus de 3 millions de visites annuelles). Cette fréquentation, tant terrestre que maritime, est source de nombreuses pressions sur un espace naturel fragile : dégradation de la flore, dérangement des espèces animales, déchets, rejets, atteinte à la quiétude des lieux.
En mer particulièrement, le Parc national s’efforce, depuis sa création il y a 10 ans, de maîtriser les différentes activités commerciales développant la fréquentation. C’est le cas depuis 2012 des navires de transport touristique de passagers, et depuis 2019 de la location de navires à moteur. La location de navires à moteur est aujourd’hui le principal moyen développant de la fréquentation en mer dans les Calanques. En été, près de 8 navires sur 10 présents dans les Calanques sont des navires loués.
Aussi, depuis 2019, toute location de navire à moteur en coeur de Parc national des Calanques (par un professionnel ou par un particulier) ne peut se pratiquer sans autorisation préalable du Parc national.
En plus d’opérations de contrôle en mer régulières, pour être efficace, cette réglementation environnementale doit être largement connue du public.
La responsabilité des plateformes de location en ligne engagée dans la régulation de la fréquentation nautique
De plus en plus de locations s’effectuent par l’intermédiaire de plateformes en ligne mettant en relation visiteurs et annonceurs professionnels ou particuliers. Le rôle de ces opérateurs est donc déterminant pour la bonne information des parties prenantes et le bon respect des mesures de régulation de la fréquentation nautique.
Conscient de cet enjeu, le Parc national des Calanques a ainsi proposé à ces plateformes de contribuer directement à la protection des milieux naturels des Calanques en faisant usage de leur force de diffusion auprès de leurs utilisateurs.
« Samboat », première plateforme engagée dans l’appropriation par ses utilisateurs des mesures de gestion du Parc national
Dans une démarche affirmée de responsabilité sociale et environnementale, Samboat vient de signer la première convention de partenariat entre un espace naturel protégé et une plateforme de réservation en ligne.
Cette convention prévoit plusieurs engagements visant une meilleure information du visiteur et des loueurs sur la réglementation en vigueur. Ces engagements monteront en puissance progressivement, au fur et à mesure de l’actualisation de la plateforme. Ainsi, Samboat alertera tous ses utilisateurs, qu’ils soient loueurs ou locataires de bateaux, de leurs obligations en cas de navigation en coeur de Parc national (nécessité d’une autorisation spéciale, interdiction des skippers à bord des navires loués par des particuliers, nombre maximum de locations pour les navires des particuliers…).
La plateforme assurera également une vérification des annonces mises en ligne et signalées non-conformes par le Parc national (cas d’annonceurs proposant des navires sans autorisation par exemple). A terme, les annonces proposées sur le site de Samboat par les loueurs professionnels agréés par le Parc national pourront être facilement identifiables par un logo.
Une démarche aux objectifs partagés qui appelle de nouveaux partenariats avec des opérateurs soucieux de préserver le milieu dans lequel ils exercent
Avec cette convention de partenariat, la plateforme Samboat s’engage sur la transparence des informations diffusées à ses utilisateurs et affiche une garantie de qualité des annonces qu’elle diffuse. Le Parc national vise, lui, une meilleure prévention des infractions à sa régulation de fréquentation, pour en assurer une application optimale et la meilleure efficacité sur les espaces marins.
En ce qu’il permet de lutter contre les locations irrégulières, souvent de piètre qualité, et de renvoyer vers des opérateurs agréés et accompagnés par le Parc national, le partenariat profite également à l’expérience des visiteurs. Cette première démarche appelle la signature de prochains partenariats de même nature avec les autres opérateurs d’un secteur abritant trop souvent son fonctionnement derrière l’opacité des informations délivrées, induisant ainsi en erreur leurs utilisateurs, au détriment des espaces naturels qu’ils fréquentent.