Une grande spécialiste du milieu marin
Formée par le Pr. Molinier puis le Pr. Pérès à la Station marine d'Endoume, Denise Bellan-Santini a inscrit toute sa carrière au CNRS dans des unités de recherche d’Aix-Marseille Université, orientant très vite ses travaux vers la protection des espaces littoraux, les récifs artificiels et les effets des polluants. En 2025, elle était Directrice de Recherche émérite au CNRS, au sein du laboratoire IMBE à la Station marine d’Endoume.
Son expertise a couvert la systématique, la biogéographie et l’écologie des invertébrés marins, avec une attention particulière pour la Méditerranée. Elle est devenue une référence mondiale pour ses travaux sur les amphipodes, publiant de nombreux ouvrages et articles scientifiques, dont des monographies sur les amphipodes de Méditerranée, encore utilisées comme références aujourd’hui.
Scientifique engagée dans la société, Madame Bellan-Santini a formé plusieurs générations de scientifiques de toutes les rives de la Méditerranée et a été reconnue Chevalière de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre du Mérite National et, distinction chère à ses yeux, Officier de l’Ordre du Mérite Maritime. Ces reconnaissances ont couronné 60 ans de carrière pour l'infatigable ambassadrice de la science et de la biodiversité marine et littorale qu'elle a été.
Une figure clé de la création du Parc national
De par son expertise, son engagement et son énergie, Denise Bellan-Santini a joué un rôle moteur dans la création et la gestion des aires marines protégées en région Sud, notamment le Parc national de Port-Cros, le Parc marin de la Côte Bleue et le Parc national des Calanques.
Impliquée très tôt dans les instances de préfiguration du Parc national des Calanques, elle devient naturellement la première Présidente de son Conseil Scientifique, titre qu’elle occupera entre 2012 et 2018, avant de passer le flambeau à Thierry Tatoni et d’intégrer le conseil d’administration de l’établissement public. Dans ces années de création et d’installation, Denise Bellan-Santini a activement contribué à la cartographie des habitats naturels d’intérêt spécial ayant justifié la création du Parc national et à la définition de la réglementation environnementale applicable sur le territoire.
C’est sous sa présidence que des actions majeures des premières années du Parc national ont été impulsées : suivis scientifiques des Zones de Non-Prélèvement, accompagnement de l’usine de Gardanne et arrêt du rejet des boues rouges en mer, montage du programme européen LIFE Habitats Calanques…