Imprimer

Le vin des Calanques

1-vignes-en-restanques-a-cassis-c-f-ferreira.jpg
Vignes en restanques et baie de Cassis © F. Ferreira
2-calanques_2_ete-488_c_franck_gerard_-_terroir_de_cassis.jpg
Vignes sous les falaises Soubeyranes en été © F. Gérard
3-calanques_2_ete-86_c_franck_gerard_-_terroir_de_cassis.jpg
Terroir de Cassis avec les falaises Soubeyranes en arrière-plan © F. Gérard
Distingué par une AOC dès la création du label et célébré par Frédéric Mistral, ce secteur du Parc national a vu ses premiers cépages plantés par les Phocéens, en 600 avant notre ère ! Accord parfait entre terre provençale et mer Méditerranée, c’est une invitation à découvrir un patrimoine d’exception et un certain art de vivre.

 

Entre terre et mer

Le terroir de Cassis s’implante dans un vaste amphithéâtre ouvert sur la mer, entre massif des Calanques à l’ouest, mont Gibaou au nord et massif de Canaille à l’est. Cette plaine littorale, parcourue de pentes parfois abruptes, compose un espace atypique, à la fois œnologique, collinaire et balnéaire, comme à la pointe du Corton où le vignoble (en forme de bouteille !) surplombe la plage de l’Arène.

Ce paysage est fortement marqué par la présence de bois de pins d’Alep et de vignes : plus de 200 hectares y sont aujourd’hui cultivés. C’est l’histoire géologique et culturelle propre au territoire du Parc national des Calanques qui a permis le développement de cette activité.

 

Au commencement était le vin

La vigne est cultivée dans la région dès l’Antiquité, comme le notent Strabon, géographe grec du Ier siècle, et Justin, historien romain du IIe siècle. Cette vigne donne le vin de Massalia, qui provient de toute la campagne autour de la cité phocéenne. Athénée de Naucratis, écrivain grec du IIe et IIIe siècles, dit qu’il est « épais et pur, et qu’il a du corps ». La roche sédimentaire karstique et la touche iodée contribuent idéalement à son caractère.

Cette culture, initiée par les Phocéens débarqués là il y a 2 600 ans, se perpétue avec les Romains qui expédient le vin par la mer aux quatre coins de l’Empire : les amphores à vin retrouvées dans les épaves de la baie de Cassis en témoignent.

En 1381, un acte notarial à l’Arène est la plus ancienne trace écrite du vignoble cassiden. Au XVIe siècle, il se spécialise dans le vin blanc, qui se marie parfaitement à la gastronomie provençale et aux produits de la mer.

 

 

Une terre de cultures

La viticulture, installée originellement au plus près du littoral, gagne peu à peu les coteaux sous les falaises du baou de la Saoupe et de la couronne de Charlemagne. Le phylloxéra et l’urbanisation entament cet essor, qui doit son retour à l’obstination d’une poignée de vignerons. Cette production constitue encore une forte identité locale, reconnue par une AOC le 15 mai 1936 avec quatre autres vignobles français, plaçant Cassis dans le peloton de tête des vins classés de l’Hexagone.

Ce territoire est à l’origine constitué de grandes fermes et de cultures (vignes, oliviers et vergers) aménagées en « restanques ». Suite à la déprise agricole du XXe siècle, les exploitations sont morcelées et rachetées par des propriétaires non ruraux comme, du côté de La Ciotat, le sculpteur Walter Spaeny et l’acteur Michel Simon. Aujourd’hui, la vigne est la seule culture présente encore significativement dans les Calanques.

Ces paysages ont inspiré des artistes, dont les peintres fauvistes André Derain, Othon Friesz et Henri Manguin. Ce dernier réalise de nombreuses toiles du terroir de Cassis, où l’on voit distinctement les vignes, les pinèdes et les oliviers (ainsi que quelques agaves pour donner une teinte exotique) monter à l’assaut des falaises Soubeyranes

 

« L’abeille n’a pas de miel plus doux, le vin blanc de Cassis brille comme un diamant limpide, sent le romarin, la bruyère et le myrte, qui couvrent nos collines et dansent dans le verre. »

Frédéric Mistral

Le saviez-vous ?

À l’époque antique, seuls les hommes avaient le droit de boire du vin : les femmes devaient se contenter d’eau… et elles risquaient la peine de mort si elles bravaient cette interdiction !

Visite et réglementation

Avant toute sortie au Parc national des Calanques, préparez votre visite et consultez les bons gestes à adopter et les réglementations à respecter.

On peut découvrir le terroir de Cassis toute l’année. Les pentes et falaises qui le surplombent (les Rompides, la Marcouline, la couronne de Charlemagne, les pas de Julien, du Vicaire, de la Colle, le baou de la Saoupe…) sont également libres d’accès. Les surplombs sud sont interdits d’accès en cas de fermeture des massifs pour cause de risque d’incendie.

Attention, la route des Crêtes peut être fermée à la circulation motorisée à tout moment sur décision des services de secours en fonction des risques météo : téléchargez l'application mobile Mes Calanques pour en être averti en temps réel.

 

Accès

Le terroir de Cassis entoure la ville de Cassis, à 30 minutes à pied en moyenne du centre-ville. Des sentiers le surplombent, et plusieurs routes, souvent étroites et tortueuses, le parcourent.

 

 

Localisation

Coordonnées GPS : 43.216194, 5.561583


Source URL: https://calanques-parcnational.fr/terroir-de-cassis